La salle cocooning

Enseigner quand on a sa propre salle de classe est quand même assez confortable. Accueillir ses élèves, c’est 50 % d’un travail de passation et d’accompagnement réussi. Certains diront qu’il faut investir, et que l’argent manque. Et si ce n’était pas l’essentiel d’un cadre bienveillant ?

De quoi les élèves ont-ils vraiment besoin ? Si vous leur posez la question, de la maternelle aux études supérieures, ils vous répondront la même chose : choisir mes activités, et pouvoir bouger quand je veux. L’interdiction, la punition et la sanction sont devenus des mots à bannir de l’éducation. Et pour cause, en neurosciences affectives, il est prouvé que toute violence éducative ordinaire empêche la maturation du cerveau qui permet entre autres d’avoir confiance en soi. Alors premier état d’esprit à avoir : NO STRESS

Quand on arrive dans la salle, les effluves d’huile essentielle de lavande abondent ; « ça sent toujours bon chez vous Madame ! » Rien de tel pour commencer une heure agréable. Chaque bonjour est dirigé en direction d’un élève, ils sont toujours contents d’entrer. Faire cours est un réel plaisir, les échanges des aventures perpétuelles. Les sabliers sur la table c’est pour la séance de mindfullness, ou de pratique de l’attention. Les élèves adorent, et la demandent dès qu’on a le malheur d’oublier. La hantise du prof : être en retard sur le programme… En fait la minute de respiration c’est surtout pour l’adulte : ZEN

A droite de l’entrée, un coin détente. Les élèves s’y allongent s’ils sont fatigués, y déposent leurs affaires quand ils ne veulent pas les porter, le placard fait office de bibliothèque de livres dont le CDI ne voulait plus, et de casier pour la journée. Les élèves se succèdent, ce sont ceux de cette année, de l’année dernière, ils savent qu’au-delà des années ils sont toujours les bienvenus. Ils empruntent des livres, parfois ils leur sont offerts. Ils reviennent raconter les histoires, et relire les titres de certaines, en attendant qu’une anecdote leur donne envie de les lire. Ils viennent aussi beaucoup pour parler, pour qu’on les écoute ; parce qu’il fait chaud.

L’arbre des naissances est un dispositif BE-N-Joy qui permet de créer du lien entre l’enseignant et l’élève. Pronote nous indique toujours si un petit gâteau apparaît pendant l’appel, mais les élèves aiment regarder les photos, les dates des camarades de classe. Ils aiment qu’on fasse attention à eux, qu’on parle d’eux, qu’on leur montre qu’on les aime. C’est aussi ça un cadre bienveillant. Quel sorte de professeur ne finit-il pas par s’attacher à ses élèves ?

Cet article a 2 commentaires

  1. Eva Vaitanaki

    J adore…

    1. BE-N-Joy

      Merci Eva ! Hâte de venir faire des formations à Wallis ! 😉

Répondre à Eva Vaitanaki Annuler la réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.